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| Patrouilles dans l'université | |
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MORI CharlesPoints : 79
MA TÊTE : Ishihara Lee Takamasa (MIYAVI)
J'AI : 34 piges
JE SUIS : Ricain, coréen, jap'
| Sujet: Patrouilles dans l'université 2016-05-08, 17:24 | |
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Lorsqu'il n'était pas en mission à l'étranger, Charles traînait ici et là, un peu partout où ses supérieurs décidaient de l'abandonner. Il espérait bientôt sortir de ce trou à rat et éviter toutes ces têtes plus suspectes les unes que les autres. Non pas qu'il n'appréciait pas Shinkyo, cela n'avait rien à voir avec ça. C'était juste qu'il était ennuyeux d'être rabaissé à de la petit besogne de soldat. D'autant plus qu'il était seul dans les environs. Quoi que cela lui permettait de se montrer plus performant et il voyait en ça l'opportunité de faire vraiment ses preuves. Depuis combien de temps était-il entré dans l'armée ? Un peu plus de trois, ou peut-être cinq. Il n'y prêtait pas vraiment attention, ni à ça, ni aux petits détails sans importance. Il menait sa petite vie sans se préoccuper véritablement de ce qui sortait du cadre de ses activités professionnelles. C'était un garçon comme ça, Charles, surtout depuis qu'il n'avait plus eu rien ni personne sur qui se reposer. Alors il marchait à droite, à gauche, dans les immenses allées de l'université de la ville. Fusil sur l'épaule comme tout bon militaire, il paradait en intimidant certains étudiants, plaisant à d'autres étudiantes par son allure qui se voulait protectrice. C'était curieux, n'est-ce pas, de protéger les autres en se moquant bien de ce qu'il pouvait arriver à soi-même. « Eh, toi, tout va comme tu veux ? » En s'approchant d'un élève qui paraissait mal en point sur le sol, il s'aperçut que ce dernier se tenait fermement la cheville. A partir de là commença son ascension vers l'infirmerie pour aider le garçon à s'y rendre.
De retour à l'extérieur, Charles se permit une pause d'une dizaine de minutes pour se griller une cigarette, répondre à quelques messages sur son téléphone portable et boire une gorgée d'eau à sa gourde qui pendait sur le côté droit de son uniforme. Il était équipé, et même par une chaleur agréable qui tapait sur son crâne en ce jour, il ne retirerait aucune couche de vêtements. Les uniformes, ça se lave, contrairement à sa propre vie. Finalement, il se remit à arpenter les allées, entrant et sortant du bâtiment administratif pour s'assurer que tout allait bien par-là également. Il y avait de ces jours que le militaire détestait. Bien sûr, son rôle était important, rassurait le monde autour de lui, mais il y avait d'autres hommes de main pour faire ça à sa place. Malgré tout, il continuait sa progression, songeant à des journées meilleures et à toutes ces guerres qui fusaient dans le monde entier. N'y avait-il vraiment pas mieux à faire que de lâcher ici ? D'accord, il s'y passait des choses pas bien roses, mais que signifiaient quelques yakuzas à côté de nombreux terroristes prêts à tout pour défendre leur nation ? Cela ne servait à rien de se plaindre, il faudrait à Charles davantage de patience et accomplir d'autres missions pour permettre aux supérieurs de reconnaître son utilité ailleurs.
Ses pas le conduisirent près des bâtiments des sciences et il se rendit vite compte que c'était l'heure de changer de classe. Des étudiants se pressaient en bas des escaliers, certains courant à moitié, pour se précipiter à l'autre bout de l'université. Parmi eux, Charles patrouillait, aux aguets du moindre mouvement suspect. Comme d'habitude, il n'en remarqua aucun... Du moins jusqu'à ce qu'un dernier étudiant emprunte les escaliers. Un sourire se traça sur les lèvres du militaire. Un sourire à moitié moqueur, mais qui, surtout, réveillait certaines pulsions chez lui. Il se rappelait très bien de qui il s'agissait et n'hésiterait pas à lui flanquer la peur de sa vie pour le réveiller davantage. Aussitôt dit, aussitôt fait. Charles pointait son arme en direction du jeune homme, hurlant à tout le monde de s'écarter. « Toi, montre-moi tes mains, tout de suite ! cria-t-il en direction de l'étudiant. Face contre le mur, dépêche-toi ! » Le ton ferme de sa voix ne laissait passer aucune émotion tandis qu'il s'approchait de sa pauvre victime. Lorsqu'il fut à son niveau, il déposa simplement une main sur son épaule. « A ce je vois, tu n'es pas bien pressé de naissance. » Puis, il rangea son arme dans son étui.
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| | | KAGAMI RenPoints : 575
MA TÊTE : Miura Haruma
J'AI : 24 ans
JE SUIS : Japonais
| Sujet: Re: Patrouilles dans l'université 2016-05-15, 11:00 | |
| Encore une journée à l’université. Depuis qu’il avait eu son accident qui lui avait fait perdre l’usage de ses cordes vocales, et les frais médicaux et tout le reste étant bien trop importants pour oser prétendre pouvoir payer l’accès à l’université, Hiroki avait toujours ressenti comme un regret amer de ne pas avoir pu étudier après le lycée. Mais maintenant qu’il y était, qu’il avait cette seconde chance, il hésitait. C’était sûrement dû au fait qu’il n’occupait pas son propre corps et n’était donc pas totalement maître de ses actions, et aussi parce qu’il se sentait terriblement seul. Il faisait copain copain avec les amis de Ren et faisait semblant d’être celui qu’il n’était pas, voire laissait carrément sa place à Ren pour qu’il puisse un peu profiter de sa bande, mais ce n’était pas le genre de personne qu’Hiroki aurait naturellement fréquenté donc il se sentait seul dans son entourage. Et puis ses parents n’étaient pas là pour le soutenir dans ses projets, et elle n’était pas là non plus. Hanae. Elle avait disparu de sa vie et il se demandait si elle était passée à autre chose depuis. Il le souhaitait du fond du cœur, ne pouvant pas lui souhaiter de passer le restant de sa vie à se morfondre de la mort de son fiancé. Mais au fond de son cœur dans un petit coin sombre, il espérait qu’elle ne l’ait pas encore totalement oublié et pense à lui, et espérait même secrètement qu’elle entende parler de la légende des Reborn et vienne enquêter pour lui à Shinkyo. Quelle utopie quand on y pense. Ren lui disait qu’il était fou et que cette fille ne viendrait jamais, mais que si elle venait pourquoi pas parce qu’elle était vraiment mignonne. Celui-là alors, il n’en ratait pas une.
Avec l’augmentation de phénomènes un peu glauques dus à la présence active de Yakuza dans les rues de Shinkyo, les forces de l’ordre avaient renforcé leurs patrouilles dans les endroits publics comme l’université par exemple. Enfin c’était ridicule, des Yakuza il y en avait toujours eu au Japon, et le monde tournait très bien ainsi. Après tout les mafieux posaient des problèmes lorsqu’on venait toucher à leurs affaires, ce qui pouvait dans un sens être compréhensible. Hiroki ne comprenait pas trop toute cette agitation, à Tokyo ils n’avaient jamais fait tout un plat de la présence mafieuse. Après la capitale était immense donc cela se voyait moins, alors que Shinkyo était une petite ville et sa récente existence voulait que tout soit « parfait ». Mais bon … Avec l’ambiance actuelle on aurait plutôt dit que des terroristes de ISIS avaient lancé une menace officielle sur le Japon …
Généralement lorsqu’il était à la fac, Hiroki laissait sa place à Ren qui devait étudier, mais il lui donnait quelques coups de pouces dans certaines matières, notamment la langue des signes puisqu’il la pratiquait couramment. C’était d’ailleurs l’heure du changement de classe pour aller dans ce cours. Ren avait comme à son habitude plié ses affaires à la va-vite sans se préoccuper de leur état, jetant tout dans son sac sans grande cérémonie, puis il était sorti d’un pas nonchalant de la salle pour tomber nez à nez avec … Le flic ultra flippant de la conférence de l’autre jour. Le policier braqua soudainement son arme sur lui, lui fichant la trouille de sa vie. Il était tellement surpris de la situation qu’il eut à peine le réflexe de lever ses mains en l’air. Cependant l’information de se mettre face au mur ne monta pas assez vite dans son cerveau. Il était paralysé. Pourquoi ce mec s’acharnait sur lui au juste ? Puis il lui fit un commentaire désobligeant et rangea l’arme. Hiroki fit littéralement un malaise, une chance qu’ils étaient deux esprits dans un corps, sauf qu’il laissa Ren affronter tout seul la situation. « Non mais vous êtes pas bien dans votre tête vous ! C’est pas parce que vous êtes flic et armé que vous pouvez tout vous permettre. C’est pas la guerre ici vous savez ! » râla-t-il avant de demander : « Pourquoi avez-vous fait ça ? »
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| | | MORI CharlesPoints : 79
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| Sujet: Re: Patrouilles dans l'université 2016-05-21, 17:02 | |
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Charles n'était pas du genre à traumatiser les nouvelles petites recrues, mais il était vrai qu'il contribuait facilement à les titiller un peu quand elles arrivaient. Rien de bien méchant, juste histoire de les mettre dans le bain et leurs faire comprendre qu'ils n'étaient que des sous-fifres dans un premier temps. Il riait, comme à peu près tous ses autres camarades, de l'incapacité de ces nouveaux à s'intégrer et à faire leurs preuves. Lui aussi était passé par-là, sauf qu'il ne se laissait plus marcher sur les pieds à cet instant. Des années plus tôt, peut-être qu'il n'aurait pas montré autant de détermination et qu'il se serait fait piéger par toutes ces têtes trop hautes placées. Mais pas aujourd'hui, pas en ces moments où la rage qui régnait en lui était plus forte que tout. Alors, autant dire que se retrouver à se balader dans cette université était loin de le ravir. Aider ceux qui étaient dans le besoin faisait partie de son boulot, sauf qu'ici, personne n'était dans un besoin pour lequel ce mot existait. Il n'y avait pas de bombes, pas de révoltes, pas de guerre, juste quelques yakuzas qui traînaient ici et là. Mais que viendraient-ils faire dans une université ? Piocher quelques têtes parmi celles qui s'y baladaient pour essayer de les rallier à leurs causes ? Encore faudrait-il que certains de ces étudiants aient un quelconque intérêt pour ces hommes hors-la-loi. Alors Charles soupirait jusqu'à se mettre à rire de bon cœur en voyant la frayeur qu'il venait de faire à Ren. Et encore, il ignorait que la rumeur des reborns existait bel et bien et qu'il avait fait faire un malaise à l'autre personnalité qui se débattait dans le corps du jeune homme. D'ailleurs, celui-ci commençait à lui débiter qu'il n'avait pas à faire ça. Ah bon, vraiment ? « De un, ne me traite plus jamais de flic, siffla-t-il, de deux, non, malheureusement, il n'y a pas de guerre ici et je perds mon temps. »
Cela avait eu le don de refroidir davantage l'ambiance qui s'était instaurée entre eux. Déjà, lors de leur première rencontre, le militaire ne s'était pas gêné pour attraper Ren à la fin du cours pour lui demander ce qu'il avait retenu de son intervention. La sécurité publique en allait d'eux, tous ces jeunes qu'il sensibilisait de temps en temps. Et cette tête brune n'en n'avait eu que faire, ronflant presque au fond de la salle. Cependant, ce qui était triste pour le concerné, Charles avait des yeux de lynx, ce qui lui valait le surnom du corbeau lors de ses missions. Un regard perçant, portant loin et, surtout, il était capable de bien des choses si quelque chose ne lui plaisait pas. Autant dire qu'il avait fait une bonne leçon de morale à son interlocuteur, et aujourd'hui ne semblait pas se configurer de manière différente. « Je n'ai rien à faire ici, et puis je t'ai vu avec cette nonchalance. Comment est-ce que tu fais pour ne pas avoir plus de problèmes ? » Une question qui n'attendait pas vraiment de réponses puisque Charles faisait déjà signe à l'étudiant de descendre de là, et d'avancer dans la grande cour de la faculté. Imaginant quelques secondes celui qui marchait à côté de lui dans l'armée, un fin rictus se traça sur son visage. « Tu t'en allais où comme ça, aussi pressé ? » ironisa-t-il. Désagréable ? Non. Juste Charles.
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| | | KAGAMI RenPoints : 575
MA TÊTE : Miura Haruma
J'AI : 24 ans
JE SUIS : Japonais
| Sujet: Re: Patrouilles dans l'université 2016-06-16, 22:58 | |
| Ren était encore sidéré par l’attitude plus que choquante à ses yeux de l’homme de la sécurité, s’il pouvait décemment l’appeler ainsi. L’appeler par son véritable poste de militaire lui faisait froid dans le dos à vrai dire. Ren avait certes une grande gueule mais face aux forces de l’ordre, il n’était pas bien téméraire. Il n’allait pas non plus pleurer dans les jupes de sa mère ou demander à papa d’user de sa position haut placée pour ficher des ennuis à ceux qui l’importunaient, Ren avait un minimum d’amour propre et savait assumer ses actes. Heureusement pour lui me direz-vous. Bref, l’étudiant venait de se faire pointer une arme dessus, ce qui avait provoqué l’inconscience d’Hiroki. Bon, au moins il aurait la paix pendant un bout de temps, pendant la petite sieste improvisée de cet esprit parasite. En attendant, comme il avait la langue plutôt bien pendue, il ne s’était pas gêné pour rétorquer sèchement sa façon de penser à son « agresseur » qui devait bien rire sous cape.
Non mais je rêve. Ce « flic » de malheur attaquait Ren sans raison, abusait de ses droits et de son poste et osait en plus lui donner des ordres et de le sommer de ne plus le traiter de flic ? Déjà il avait quoi contre les flics au juste ? Non mais … Ren avait le sang chaud et il était incapable de fermer sa grande bouche quand c’était nécessaire –comme maintenant-, même s’il devrait sérieusement songer à apprendre à se taire.
« Un militaire digne de ce nom n’abuserait pas de son statut pour pointer son arme sur un étudiant innocent. » pesta-t-il, à peu près sûr de ce qu’il avançait. Un étudiant naïf et provocateur comme on en voyait beaucoup ces dernières décennies. « Et puis vous avez quelque chose contre les flics ? »
La dernière question relevait plus de la curiosité mal placée qu’autre chose mais bon, elle risquait de lui coûter cher. Mais ça, il s’en fichait éperdument. De toute façon, ce sale type avait une dent contre lui depuis que Ren s’était endormi pendant son intervention, et comptait le lui faire payer à chaque fois qu’ils se croiseraient. L’étudiant n’en revenait toujours pas de cette attitude à la con, et surtout du fait que ce gars soit à la « recherche » d’une guerre. Il ne pouvait pas prier pour la paix dans le monde comme les trois quarts des êtres humains ? Non ? Quoi qu’il en soit, Ren n’écoutait que d’une oreille ce que lui disait ce type malsain. Mais ce qui était certain, c’est qu’il venait ouvertement de confirmer qu’il avait pointé son arme sur lui « pour s’amuser ». Fichtre, il aurait dû enregistrer cette conversation.
« Parce qu’être nonchalant c’est un problème maintenant ? »
Les mots étaient pour ainsi dire, sortis tous seuls. Ca aussi, Ren risquait de le regretter. Bizarrement, il souhaiterait presque qu’Hiroki et son savoir-vivre légendaire se réveille de son malaise afin de le sortir de ce pétrin. L’impulsivité de Ren pouvait le rendre très cool à certains moments, mais avec ce militaire, ce n’était pas une partie qu’il pouvait gagner. Ce dernier lui demanda d’ailleurs où il s’en allait ainsi, pressé qu’il était.
« Faut savoir … Je suis nonchalant ou pressé ? » ironisa-t-il sur le même ton que son interlocuteur. « Et puis ça vous regarde ? »
Il marqua une pause, réfléchit un instant, et décida de continuer la provocation gratuite :
« J’allais à mon cours suivant, mais vous m’en avez coupé l’envie, je vais plutôt aller à l’infirmerie tiens. Vous allez encore pointer votre arme sur moi parce que je sèche un cours ? » demanda-t-il, insolent. « Par votre faute » murmura-t-il si peu fort qu’il pensait –à tort- que le militaire ne l’entendrait pas.
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