Nom Kimura Prénom Hanae Âge 21 ans Date de Naissance 05/01/1995 Lieu de Naissance Tokyo Nationalité nippone Arrivée à Shinkyo fin mars 2016 études / Métier étudiante en art et serveuse dans un café Groupe citoyens | Before Shinkyo Mon enfance n'a rien d'extraordinaire, si ce n'est ma mère aimante et douce. J'étais seule avec elle, c'est grâce à ses mains que j'ai su faire mes premiers pas, grâce à ses mots que j'ai su parler, grâce à sa détermination et son courage qui font ce que je suis maintenant. Elle n'a eu aucun soutien, aucune aide, aucune épaule sur laquelle pleurer lorsqu'elle était tombée enceinte de ma petite personne, elle n'était pas mariée et l'homme qu'elle avait aimé s'en était allé en apprenant la nouvelle. Ses rêves avaient volé en éclats, jusqu'à ce qu'elle m'eut dans ses bras, moi, son éclat, comme elle le disait si bien. J'ai donc grandi ainsi, sous l'aile d'une femme qui n'avait rien à envier à personne, je faisais des efforts pour moi mais surtout pour elle, ce qui m'a valu d'être constamment en tête de classe, sous ses conseils, l'école était importante pour maman et donc pour moi. J'avais mon cercle d'amis qui s'était formé très tôt dans ma vie, il m'a alors suivi jusqu'à la fin du lycée, c'était ce genre de groupe d'amis qui nous suit par habitude, par formalité si j'ose dire et dès lors le lycée terminé, je n'avais plus reçu une seule nouvelle de leur part. Mais qu'importe, j'avais trouvé quelqu'un qui m'aimait vraiment et qui comptait beaucoup pour moi, durant ma première année de lycée d'ailleurs. Il n'était pas dans ma classe et pourtant j'avais constamment l'impression qu'il n'était pas loin de moi, on s'envoyait quelques sourires lorsqu'on se croisait dans les couloirs, puis nous avions parlé, nous avions parlé longtemps et après plusieurs mois à s'être tournés autour nous nous décidâmes à nous mettre ensemble, mon premier amour. Il s'appelait Hiroki, un garçon terriblement gentil et doux, en plus il plaisait à ma mère c'est vous dire ! Les meilleures années de ma vie, je les ai passé avec lui, nous étions fusionnels, nous nous disions tout, même sans mot, nous n'en avions pas besoin. J'aurais cependant souhaité que cela ne reste qu'une image, malheureusement le garçon que j'aimais avait perdu sa voix à tout jamais, à cause de moi. On se baladait comme souvent, on ne voyait pas le temps passer comme souvent, sauf que cette fois-ci ce n'était pas comme la plupart du temps, un événement vint rendre notre si beau tableau en une tâche des moins agréables. Des garçons s'étaient amusés à nous suivre, à me suivre tout du moins, des bruits de bisous, des phrases qu'on ne méritait pas de subir et puis ils sont passés au niveau supérieur alors que nous sortions du parc et que nous nous pensions enfin sortis d'affaire, ils ont voulu s'en prendre à moi sauf que mon petit-ami, la personne qui n'aurait jamais fait de mal à une mouche, voulut me défendre, je hurlais, je le voyais à terre, des gens vinrent nous aider, ainsi que la police, les urgences et l'on m'avait séparé de mon héro. Lui partait pour l'hôpital alors que la police m'emmenait après un bilan rapide établi par les pompiers concernant mon état, je n'avais rien si ce n'est un état de choc, je ne parlais pas, je pensais à Hiroki sans cesse. Nous étions si jeunes, c'était trop tôt pour lui, nous avions tant de projet. Et je ne pus le revoir dans son lit d'hôpital que le lendemain, après l'annonce qu'il ne parlerait plus jamais. Le drame. Plus de mots doux, plus de « je t'aime », plus rien, plus jamais je n'entendrai son rire mais qu'importe, ce n'était qu'une mauvaise pente. Et nous avons réussi à la passer, difficilement certes mais une fois en haut, c'était comme une nouvelle vie qui s'offrait à nous. Je l'accompagnais à ses cours de langue des signes, le forcer à tenir bon et au bout du compte, nous nous étions fiancés, comme quoi l'amour n'a pas de langage. Ma mère, sa famille et moi l'avions aidé à se refaire une place en société et le voir sourire était ma plus grande fierté, il était ma plus grande fierté, il était mon fiancé et j'étais la plus chanceuse des femmes. Nos projets d'avenir étaient déjà écrits et je vivais un rêve. Jusqu'à ce fameux soir où le téléphone a sonné, m'informant que cette fois-ci, c'était fini.
Je me rappelle avoir hurlé en tombant à genoux, lâchant le combiné.
Ma vie n'avait plus rien d'extraordinaire, si ce n'était ma mère qui se voulait encore plus aimante et douce. J'étais de nouveau seule avec elle, c'est dans ses mains que j'ai le plus pleuré, ce sont ses mots qui tentaient de me calmer, elle était déterminée à me faire redevenir la fille souriante que j'étais autrefois. Elle m'a donné tout son soutien, toute l'aide possible, elle était l'épaule sur laquelle je pleurais suite à la mort de l'homme que j'avais aimé, l'homme qui ne méritait en rien ce qui lui était arrivé. Hiroki méritait le bonheur, la joie, il méritait de sourire constamment, pas tout ça. Mes rêves avaient volé en éclats, parce que je l'avais perdu, lui, mon éclat. Ce fut une année extrêmement difficile, je ne dormais plus ou alors je cauchemardais du pire, j'avais peur de recevoir un autre coup de fil, j'avais peur de perdre le souvenir de l'homme de ma vie. J'ai arrêté les études, je ne pouvais plus suivre un cours sans subir une crise d'angoisse. Au lieu de ça, je suis restée chez ma mère, dans ma chambre, à pleurer, pleurer, pleurer et encore pleurer, sans oublier mes médicaments bien entendu. C'était dur, très dur, trop dur. Et puis le temps passa, la peine s'en alla un peu aussi, je finis donc par me reprendre en main car au fond, c'est ce qu'il aurait voulu.
And now Je suis arrivée à Shinkyo en fin mars dernier, décidant de reprendre mes études là-bas, pour changer d'air. Les souvenirs sont importants mais lorsqu'on vit dedans constamment, ce n'est pas des plus bénéfiques pour nous. Ma mère m'aide un peu pour le loyer de mon petit appartement, j'ai pris un boulot à mi-temps afin de ne pas me retrouver dans une boîte en carton pleine de cafard. Cela me fait bizarre de reprendre mes études, je suis actuellement en troisième année en licence d'art et je travaille dans un café proche de l'université. J'espère rapidement trouver le bon rythme de travaille, j'espère également retrouver mon calme et parvenir à dormir correctement et puis, moi aussi, me faire une place dans cette ville qui vit de drôles de légendes urbaines. |