Enfant gâtée, mais enfant abandonnée aux domestiques. Elle n’a connu qu’un bonheur partiel dans les bras de son aîné. Il n’y avait que lui pour la couvrir de tendresse et d’amour fraternel. La princesse Alice était tout à ses yeux, capricieuse et mauvaise à l’école. Pourtant excellente sur le papier. Un tour de magie d’un meilleur ami un peu trop informatisé. Elle a grandit en étant contre les pratiques de sa famille, mais silencieuse, encore plus après la chute de son tendre frère. Il avait fuit ses responsabilités et ce fut la porte.

Alice n’a plus jamais rien dit, écoutant silencieusement les devoirs qu’on lui donnait. Elle l’enfant capricieuse et rebelle avait éteint le volcan : elle ne voulait pas être mise à la porte. Car si elle n’aimait leur pratique, même si leur amour était absent, elle les aimait. Un peu trop pour son bien peut-être. Quant il fallut la marier à ses 20 ans elle ne broncha pas. La princesse n’aimait pas son époux, tout juste si elle l’appréciait à la valeur d’un ami, mais au moins il n’était pas désagréable à regarder. C’était sa consolation. Elle quitta son nid pour un autre et fuyait le lit conjugale pour s’endormir auprès de son frère. Son époux n’était que peu à la maison et aucun des deux ne s’en offusquaient : ils jouaient le rôle des parfaits époux uniquement en publique.

Elle l’a vu avec horreur. Elle a senti le pourpre chaud couler sous ses pieds. Cacher derrière la parois de papier elle a retenu ses cris. Une eau salée s’écoulait de ses yeux apeurés. Elle ne l’aimait pas, ce n’était qu’un arrangement entre deux familles puissantes : un gain de pouvoir. Pourtant elle avait espéré au fond elle qu’il n’épouse pas la cause familiale. Elle espérait, la douce et naïve Alice, qu’il ne serait pas comme les autres, que l’homme qu’elle épousait été bon et non mauvais. Pourtant il fit le sale travail comme un bon chien. Il exécutait les coupables peut importe leur lien avec la famille. Qu’importe qu’il soit le beau-frère déchu.

Elle est partie sans un mot, sans une affaire. Alice a profité de ses connexions, hacker et falsifier c’est ce que son plus proche ami savait faire et pour elle il lui créa une nouvelle identité : Nakamura Eisaku. Il lui promis de l’oublier, de murmurer sa mort dans la bais de Tokyo. Et la voilà loin de tout ça, la princesse en fuite du clan Honda.

La peur au ventre, elle vit dans ce nouveau paradis Shinkyo. Elle s’y cache, elle a coupé tous les ponts et s’efforce de changer de vie. Elle sait qu’il la cherche, ils ignorent qu’elle était témoins. Un mois qu’elle est là et elle songe à ce qui l’attend. Eisaku, elle a beau avoir une nouvelle identité, un nouveau passé, elle sait qu’ils finiront par la retrouver. Après tout c’était la princesse. Alors elle pense à se rapprocher d’un monde qu’elle a fuit : le clan Minato. Peut-être pourra-t-elle gagner leur protection, mais en échange de quoi ? Et a t-elle vraiment envie de replonger dans ce tourbillon de cauchemars ?

(oui c'est très constructif xD)