Eponger les dettes d’un père indigne, et payer les sorties nocturnes de son frère aîné qui aimes un peu trop le saqué ? Yoru aurait pu tout simplement agir de manière égoïste et laisser Kinnori se sortir tout seul de ses emmerdes. Pourtant, il est resté. Je n’ai pas eu de frère ou de sœur lors de ma première vie. Ainsi, j’ignore tout à fait la nature d’un lien fraternel. Mais les frère Nakamura ? Même s’ils semblent parfois avoir du mal à se supporter l’un l’autre au point d’en venir aux mains, tous les deux s’aiment l’un l’autre d’un amour inconditionnel. Le plus jeune est reconnaissant vis-à-vis de l’aîné, ayant arrêté l’école à seize ans pour que lui puisse continuer. Quel autre choix avait bien Kinnori ? Hors de questions qu’ils soient séparés et envoyés dans un foyer. Unis pour le meilleur et pour le pire, comme un vrai vieux couple. Solidaires dans les bons moments comme dans les galères. Je suis admirative face à un tel amour fraternel.
Kinnori m’as beaucoup aidé. Durant les trois premières semaines de ma vie, j’ai vécu un véritable enfer. La came, présente dans mon organisme devait s’évacuer. Et, une fois toute cette merde disparue, il a fallu faire face à ce corps en manque de sa dose. C’est la pire douleur que j’ai jamais eu à subir. Les muscles qui convulsent, l’esprit qui divague. Chaque respiration est un clavaire et lorsqu’on décroche on a qu’une seule envie : crever plutôt que de souffrir ainsi.